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Dimanche, une poignée d'élus de la province de Catane, [link widoczny dla zalogowanych] ceints de leur écharpe tricolore, s'est rassemblée avec un millier d'habitants pour une protestation devant la Résidence des Orangers à Mineo. Ce vaste ensemble [link widoczny dla zalogowanych] de maisonnettes d'un étage, construit initialement pour héberger le personnel de la base aérienne de l' à Sigonella, abrite [link widoczny dla zalogowanych] désormais 1 500 immigrés. Inauguré en février par le président du conseil, , sa capacité totale [link widoczny dla zalogowanych] est de 7 000 places.
Village de tentes
M. Castania, lui, cherche une voie médiane, entre l'accueil d? aux nouveaux arrivants et les craintes de ses concitoyens. "Nous n'avons rien contre [link widoczny dla zalogowanych] les Tunisiens. Mais la Sicile ne peut malheureusement pas les intégrer. Nous sommes trop pauvres", explique-t-il.
Cette conviction est aussi celle de nombreux élus du Mezzogiorno. Après un mois d'immigration continue (18 500 personnes ont accosté à Lampedusa depuis le 1er janvier) et alors que les premiers bateaux partis des c?tes libyennes sont arrivés à Lampedusa dimanche 27 mars, le gouverneur de Sicile, , attaque : "On doit acte qu'il y a deux Italies. Une du Nord, qui se protège, et l'autre du Sud, qui doit en charge les immigrants. Pourquoi ne pas des villages d'accueil aussi en Padanie ? (nom donné au Nord de l'Italie par la Ligue du Nord)". La réponse à la proposition de M. Lombardo n'a pas tra?né : "Les centres d'accueil sont mieux au Sud, le est plus convenable" a fait la Ligue du Nord.
Giuseppe Castania, le maire de Mineo, qui a accepté de la Résidence des Orangers transformée en "village de la solidarité" a l'impression de s'être fait . "Le projet est mal défini, se plaint-il. On ne nous explique pas sa finalité, ni sa durée. On nous a parlé d'une expérimentation. Mais c'est impensable de tenir enfermées 1 500 personnes. Nous ne [link widoczny dla zalogowanych] savons [link widoczny dla zalogowanych] même pas si d'autres immigrés doivent ."
Peurs imaginaires ou angoisse réelle ? Le débat s'enflamme à l'approche des élections de mai. Pour la Ligue du Nord, dont Roberto Maroni, le ministre de l'intérieur, est une des figures de proue, il n'est pas question de qu'elle aurait failli dans sa mission de l'immigration clandestine. "Il faut les immigrés chez eux !", tonne , le président du parti. M. Lombardo, qui préside un parti autonomiste sicilien, ne veut pas para?tre moins ferme, et évoque les "mitraillettes" de ses administrés pour se protéger de l'insécurité.
En écho, le maire de Manduria (Pouilles), où les pompiers édifient en toute h?te un village de tentes dans lesquelles 300 Tunisiens ont déjà pris place, a demandé lui aussi la garantie au gouvernement [link widoczny dla zalogowanych] "que le centre restera temporaire". Peu à peu, l'accueil jusqu'alors plut?t chaleureux [link widoczny dla zalogowanych] des habitants du Mezzogiorno envers les exilés du Maghreb s'est changé en franche hostilité à l'approche de la saison touristique. "L'exode biblique" claironné par le gouvernement fait une situation ingérable. A Lampedusa, des habitants se sont opposés au montage de tentes de secours. A Manduria, des riverains ont voulu l'accès du centre d'accueil. A Mineo, les producteurs d' dénoncent des vols.
Silvio [link widoczny dla zalogowanych] Berlusconi a promis de la question de l'immigration au programme du prochain conseil des ministres. Sans l'issue des débats, certains des ont déjà pris la tangente. Une cinquantaine de migrants ont fui dans la nuit de samedi à dimanche. "Ici, c'est Guantanamo", l?che l'un d'eux.
Jamal Al-Kamal commence à bien conna?tre le sud de l'. Ce Tunisien de 25 ans, arrivé il y a trois semaines à Lampedusa, a d'abord été hébergé au d'accueil de l'?le puis a été transféré à Bari (Pouilles). Le voilà depuis cinq jours à Mineo, en Sicile, à une soixantaine de kilomètres de Catane. A chacun de ses différents , il a re?u un badge et [link widoczny dla zalogowanych] un nouveau formulaire. "J'ai l'impression qu'on ne veut pas [link widoczny dla zalogowanych] nous dans le reste du pays", se désole-t-il.
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Tout se passe comme s'il fallait aux nouveaux arrivants et à ceux qui seraient tentés de les qu'ils sont tombés dans un piège. "Aucune région ne veut les accueillir", justifie Ignazio La Russa, le ministre de la .
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